Vendredi Saint et Brioches de Carême

Le vendredi saint, est le vendredi qui pécède le dimanche de Pâques, et commémore la Crucifixion du Christ :

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (18, 1 - 19, 42)

Jésus : “Tout est accompli.”
Lecteur : Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier puis du deuxième des condamnés que l’on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côte, et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu’il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l’Écriture s’accomplisse : “Aucun de ses os ne sera brisé.” Et un autre passage dit encore : “Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.” Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d’ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Texte trouvé sur le  site de l' Association Épiscopale de Liturgie Francophone www.aelf.org

Le vendredi Saint, point culminant du Carême et de la Semaine sainte, est évidemment un  jour de jeûne et de pénitence pour les chrétiens.

J’ai découvert en arrivant au Québec il y a presque 5 ans, les brioches de Carême, qui ressemble plus à de petits pains comme l’indique leur nom anglais de “Hot Cross buns”. Petits pains, ou brioches de peu de beurre, avec des raisins secs et marquées d’une croix en sucre sur le dessus,  elles ne sont vendues que pendant la période du Carême. 

Je n’ai pas retrouvé d’indications précises sur l’origine et l’histoire de ces brioche de Carême simplement qu’elles auraient été créées par un moine qui les fabriquaient pour les donner aux pauvres en temps de Carême et qu’elles sont supposées apporter la santé tout au long de l’année à ceux qui les mangent.

Nous on adore ça! Mais il faut dire qu’en bons mécréants que nous sommes, cela nous sert de goûter et non pas d’unique nourriture pour la journée, ainsi que le rappelle ce témoignage trouvé sur internet :

“Ce jeûne atteignait son point culminant le Vendredi Saint alors que nous n'avions que des brioches du carême (Hot Cross Buns) à nous mettre sous la dent. Moins y avait de raisins dedans, plus c'était méritoire.”
http://www3.sympatico.ca/ff.prince/careme.html

Voici une recette trouvée sur internet (j'ai aussi le livre chez moi, vous verrez que nous sommes en terrain connu), mais je ne l'ai pas encore testée (me contentant pour le moment de les acheter par paquet de six à "Première Moisson") :

Brioches du Vendredi saint

Temps de préparation total : 3 h 20, 2 douzaines

Ingrédients
25 ml (1 1/2 c. à soupe) de levure sèche
250 ml (1 tasse) de lait
500 ml (2 tasses) de farine tout usage
60 ml (1/4 tasse) de sucre
12 ml (2 1/2 c. à thé) de sel
quatre-épices au goût
cannelle au goût
80 ml (1/3 tasse) de beurre
1 oeuf
100 ml (3 1/2 oz) de raisins secs

Glace au sucre
125 ml (1/2 tasse) de cassonade
25 ml (1 1/2 c. à soupe) de lait

Préparation :

1. Délayer la levure dans le lait tiède. Ajouter tous les autres ingrédients (les raisins secs en dernier). Bien pétrir jusqu'à ce que la pâte devienne élastique (environ 15 minutes). Laisser doubler le volume.
2. Façonner des boules lisses de 35 g (env. 1 oz) chacune et disposer sur une plaque beurrée.
3. Dessiner une croix avec la pointe d'un couteau sur le dessus des brioches. Laisser doubler de volume dans un endroit chaud.
4. Faire cuire au four à 180 °C (350 °F) pendant 20 minutes.

Glace au sucre :
Amener à ébullition la cassonade et le lait. Glacer les brioches à l'aide d'un pinceau lorsqu'elles sont cuites.    

- Recette tirée du livre "Cuisine traditionnelle des régions du Québec", de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, coédité par Les Publications du Québec et Les Éditions de l'Homme.

Un dernier effort et c’est Pâques...

Anlor