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Apprenties-Pâtissières
Apprenties-Pâtissières
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25 janvier 2007

Cocoa locale, mon coup de coeur !

Pour commencer une série de portraits de pâtissiers (basée sur l'exercice que nous avions dû faire en première session), je vous propose une visite chez Reema Singh, la jeune, jolie et sympatique pâtissière de Cocoa local, qui fait les meilleurs "cupcakes" au chocolat en ville. Mon petit plaisir du samedi après-midi ...

Nous sommes allées la rencontrer, le 21 septembre 2006, avec Nadia, et voici le résumé de notre entretien (complété par quelques notes retrouvées dans des articles de journeaux). Nous avons devisé pendant qu'elle pâtissait derrière son comptoir.

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REEMA SINGH - COCOA LOCALE

Cocoa Locale : Reema Singh
4807 avenue du Parc (514) 271.71.62

- fermé les lundis et mardis.
- ouvert de 12h à 18 h.

Née à Hamilton, Ontario
Âge : 26 ans
Venue à Montréal pour faire des études en éducation à Mc Gill
A ouvert il y a un an le 18 septembre 2005.
3 sortes de saveurs pour les cupakes : Chocolat-chai, citron-noix de coco, vanille
Fournée journalière : 25 à 30 gâteaux et tartes et six douzaines de “cupcakes” (Hour, 22 dec. 2005)

Alors qu’elle était étudiant à Mc Gill, elle a travaillé chez “soupeSoup”, et s’est mise à s’occuper de la partie desserts (au départ surtout des cookies) qu’elle a développé avec l’accord du patron, “pour autant que cela se vende” et cela s’est très bien vendu ! (Hour, 17 août 2006)

A décidé de faire des gâteaux et de les proposer aux petits restaurants qui n’ont pas les moyens ou le temps de faire leurs propres pâtisseries mais aimeraient quand même offrir des patisseries artisanales à leurs clients. Au début la patronne de Soupe soup l’a laissé utiliser la cuisine du resto pour faire sa production. On pouvait retrouver ses cookies à la Pharmacie Esperanza, Masala et Rumi (Mirror, octobre 2005). Elle a fait cela pendant 3 ans.

À Montréal, dit-elle : “il y a beaucoup de boulangeries” à la française” avec des gâteaux sophistiqués. mais pas d’endroit où l’on pouvait acheter des gâteaux aux parfums d’enfance, de son enfance et qui soient de bonne qualité, des gâteaux de grand-maman, de la nourriture réconfort “Comfort food”.”. Alors elle à décidé d’être une “baking grand’ma” pour les gens du quartier”, cookies, cupkaes, carrot cake, lime pie... En y ajoutant une touche d’épices, du chocolat Valronha en guise de glacace, des pétales de fleurs pour décorer... Décor rétro à souhait, rose et cacao, Fleurs sur le comptoir, petit tablier pour elle, recettes d’un autre temps affichées aux murs...Kitsch et nostalgie, mais ça fait plus reflet de l’âme qu’étude marketing, c’est “cute” et chaleureux..

Puis elle a décidé de se lancer et d’ouvrir son propre commerce. Elle a cherché un petit local, suffisant pour assurer la production (à ère ouverte) , et installer un comptoir de vente, plutôt dans le coin de Montréal où les gens connaissaient déjà ses gateaux (Le Plateau, Mile-End). Elle aime être seule, ni patron, ni employé. Elle préfère tout faire elle-même, sait comme cela toujours où se trouve chaque chose, “I’m a bit of a control freak and a perfectionnist”. Derrière le comptoir, c’est son domaine à elle.

A investi 30,000 dollars pour partir son commerce, grâce à ses économies et l’aide de ses parents, achat du matériel (le strict nécessaire, “dans beaucoup d’endroit j’ai pû observer qu’il y avait plein de choses inutiles qui ne servaient à rien”), la rénovation du local ...

Au début continuait à faire des commandes pour les restaurants et les commandes privées (Mariages, fêtes ...). A décidé d’arrêter car y passait de trop longues heures et n’avait plus de temps et d’énergie pour avoi une vie en dehors du travail. (“Mon ami, qui travaillle dans un bar, venait me chercher après son travail”) Elle préfère maintenant gagner 100 dollars de moins mais garder un équilibre entre son travail et le reste. Comme cela elle fait de meilleur gâteaux pour la boutique car il faut être de bonne humeur pour que les gâteaux soient bons et aussi pour que les clients aient envie de revenir. C’est un peu un show  de travailler devant les gens. Au début elle avait du mal, c’est pour cela qu’elle travaillait beaucoup plus aussi, elle essayait de produire au maximum avant l’ouverture. Puis elle a commencé à mieux maîtriser la production, à être plus capable d’être interrompue. Et elle a surtout réalisé que cela n’ennuyait pas ses clients d’attendre quelques secondes qu’elle finisse quelque chose ou qu’elle interrompe une transaction pour aller vérifier une cuisson, cela faisait partie de ce qu’ils venaient checrher chez elle du “home-made”, de l’authentique. Cela lui a permis de relaxer. Le plus important c’est que le client puisse sentir l’amour qu’elle met dans ses gâteaux.

Malgré les demandes de ses clients et conseils de ses amis, elle ne veut pas offrir des boissons et du café. “Chacun son métier, je n’y connais rien en café et je ne veux offrir que du meilleur, cela ne me dérange pas que les gens viennent avec un café qu’ils ont acheté à côté. Mais aussi je ne veux pas que les gens s’installent et restent trop longtemps. Qu’ils passent, juste le temps de manger leur gâteau, d’échanger quelques mots, cela j’aime bien, mais que personne ne passe pas des heures à me regarder travailler, là je me sentirais génée.” C’est pour cela que je n’ai pas installée une petite table, juste un banc (haut et étroit) et une balançoire (instable) que j’ai demandée à un ami de me fabriquer. La première fois cela n’allait pas, c’était trop confortable ! Je lui ai demandé de les refaire !!”

"Je ne souffre pas de solitude pour autant, Il y a toute la journée des gens qui entrent,  mes clients sont très sympatiques et intéressants. les gens qui viennent une fois et qui reviennent régulièrement c’est très satisfaisant, c’est la récompense de mon travail".

Je tiens à la remercier encore de son accueil et de sa disponibilité pour répondre à nos questions d'apprenties-pâtissières curieuses. Et gourmandes aussi, car nous ne sommes bien évidemment pas reparties sans un petit "cupcake" !

N'hésitez pas à aller y faire un tour, ou même un détour, sur l'avenue du parc, au coin de Villeneuve (par exemple après avoir été faire un tour chez Monas, c'est juste à côté), les gourmands que vous êtes tous ne le regretterons pas.

Anlor

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